Chacun de nous est comparable à une fleur, et l'indésirable à du compost qui contribue à nous faire croître et à nous épanouir. Celui qui vit dans l'instant accepte cette substance nourricière, même si son apparence le rebute à priori (colère, frustrations, peurs, laideur... ou tout autre visage désagréable). Pour lui, la vie devient un perpétuel miracle car il voit, par-delà l'apparence des choses, la vraie nature qui unifie.
Dans la plénitude de l'instant, Thich Nhat Hanh (moine zen vietnamien devenu instructeur de réputation internationale et ardent défenseur de la paix) nous montre, avec la lucidité compatissante qui le caractérise, comment opérer cette alchimie en nous et dans notre regard avec l'outil sûr de la pleine conscience. Respirer en pleine conscience, aller dans la vie et dans l'action en pleine conscience, est à notre portée, pourvu que nous y mettions une certaine résolution et de le persévérance.
Notre société, dit Thich Nhat Hanh avec insistance, a besoin de nous tous pour se reconstruire. Il indique ici l'essentiel des moyens et conclut sur la vision d'un monde refondu par l'éclosion d'un nouvel esprit communautaire. Bien que les préceptes soient issus du bouddhisme, ils sont - par leur caractère universel - adaptables à tout autre tradition religieuse ou à des conceptions plus laïques de vie.